• Un petit déjeuner de santé

    Le petit-déjeuner de champion d’Anthony Berthou

      Publié par le Dr RUEFF dans sa lettre.

    Si j’avais une seule proposition à vous faire cependant, ce serait : évitez, dans la mesure du possible, toutes les préparations industrielles car elles contiennent obligatoirement, aux fins de meilleure conservation et d’exacerbation du goût, diverses substances dont nous ne maîtrisons ni la qualité, ni la quantité. Soyons conscients que les industriels sont contraints de se livrer une course au goût et donc saler, parfumer, sucrer, aromatiser…toujours plus et mieux que leur concurrent.

    J’essaye ici de traquer « l’ennemi prioritaire » et cet ennemi c’est justement le sucre et plus particulièrement le sucre à l’heure matinale.

    J’ai été interpellé par un bon message [1] de L’Institut pour la Protection de la Santé Naturelle (IPSN) [2] de début décembre 2016. Je vous en transmets quelques extraits car je suis en grande partie d’accord avec ce qui est dit.

    « Je vous livre ici la recette du petit-déjeuner de champion préconisée par le nutritionniste Anthony Berthou :

    • 1 à 2 oeufs à la coque (à remplacer par 15 à 20 g de protéines de chanvre en poudre pour les végétaliens ou un mélange riz/pois). 
    • 30 g d’oléagineux (noix, noix de cajou, amandes, noisettes) et 1 à 2 noix du Brésil. Non grillés c’est mieux, et avec la peau, sauf pour les personnes qui ont du mal à la digérer. 
    • 1 fruit coupé en dés : une banane, une pomme ou une poire selon la saison (bio bien sûr et avec la peau) et éventuellement 5 à 6 myrtilles en saison ou 1 kiwi. Limiter le tout à une portion de fruit (150 g). Vous pouvez éventuellement rajouter une dizaine de baies de goji bio. 
    • 15 à 20 g de graines de lin fraîchement moulues (…) ou une cuillère à soupe d’huile de lin, de cameline, de noix ou de chanvre. Toujours vierge et première pression à froid. 
    • Pour ceux qui apprécient le goût : ¼ de cuillère à café de cannelle en poudre.
    • Si vous souhaitez une texture onctueuse, rajouter ½ à 1 yaourt non sucré de chèvre, brebis ou soja. 
    • Eventuellement 20 à 30 g de flocons d’avoine, d’épeautre ou de châtaigne, ou une tartine de pain sans gluten de qualité (sarrasin) avec une cuillère à café de purée d’amandes complètes. 
    • Un thé vert bio infusé à 85 degrés ». 

    Je voudrais juste préciser et rajouter :

    • Qu’il faut souvent tenir compte des intolérances alimentaires, qu’on les constate par soi-même ou qu’on les détermine par un test simple et relativement peu coûteux par rapport aux services qu’il rend [3] qui ne nécessite pas de prise de sang ;
    • Qu’il faut être très attentif et évaluer par soi-même les effets d’une consommation régulière de produits apportant du gluten et/ou du lactose, en particulier chez les enfants ayant des troubles de l’attention,
    • Je préfère parler d’une petite poignée que d’un poids de 30 grammes.
    • Qu’il est parfois nécessaire de faire tremper les oléagineux la veille.
    • Que rien n’est obligatoire, même les œufs : on peut ne pas les aimer, les supporter ou y être intolérant(e). Je propose alors de remplacer par une protéine animale comme de temps en temps un peu de poisson, de jambon bio sans nitrate, même d’un peu de viande. Et pour les végétariens je conseille un complément que j’apprécie énormément le « Plant Fusion » distribué par en magasins ou certaines pharmacies ou le site NCI.
    • Que l’important, c’est avant tout de maîtriser et limiter la consommation de produits sucrés, en ayant toujours en tête les conséquences immédiates et à terme de cette alternance « hyperglycémie-hypoglycémie ». Consommez des fruits pas ou peu sucrés comme une pomme (bio ou du terroir) une poire ou des fruits rouges.
    • Qu’il est fondamental de consommer des protéines et des graisses naturelles de bonne qualité en début de journée : elles ont un effet rassasiant, donnent de l’énergie et, si elles ne sont pas systématiquement associées à de grandes quantités de produits sucrés, permettent d’éviter les troubles de l’attention en cours de matinée et le « coup de pompe » de fin de matinée.
    • Anthony Berthou insiste sur la nocivité des jus de fruits, en particulier du jus d’orange (mais c’est aussi valable pour le jus de pomme, de poire ou de pamplemousse) : « Refuser celui que l’on vous propose provoque bien souvent la réaction de votre hôte : “C’est bon pour démarrer la journée” ou encore “Vous savez, c’est du bio”. Car la plupart des gens s’imaginent que les jus de fruits sont bons pour la santé. En même temps, il est vrai que les autorités de santé en France en sont encore là : le Plan National de Nutrition et de Santé estime que prendre un jus d’orange revient à manger un fruit.
    • C’est un raisonnement un peu court. Car un verre de jus d’orange, c’est d’abord un concentré de sucre. A fortiori, si l’on vous sert un jus industriel auquel aura été ajouté du sirop de glucose. Mais même le bon jus pressé de vos mains contient trop de sucre. Simplement parce que le sucre se trouve dans le “jus” du fruit.
    • Ainsi, un jus d’oranges bio pressées reste deux fois plus sucré que le fruit seul !
    • Car la différence tient surtout au fait que dans un fruit consommé entier et non pressé, le sucre n’est pas seul. Il est livré avec des fibres et des nutriments qui le font passer moins vite dans le sang. L’avantage est que votre pancréas n’a, dans ce cas, pas besoin de surréagir. A l’inverse, si une dose trop forte de sucre arrive dans le sang, il est obligé, par réaction, de produire une quantité phénoménale d’insuline afin de rétablir l’équilibre.
    • Au fil des années, le risque de diabète de type 2 s'accroît. Cette maladie, autrefois appelée diabète non insulinodépendant (DNID) correspond à une hyperglycémie à cause d’un mauvais fonctionnement du pancréas. Soit la quantité d’insuline fabriquée est insuffisante pour traiter le diabète, soit l’insuline agit mal.
    • Le meilleur moyen d’éviter cette maladie - voire d’en sortir - est donc d’éviter les habitudes alimentaires qui gavent l’organisme de sucre. L’activité physique est également un allié contre cette maladie de civilisation ».

    Je rejoins totalement Anthony Berthou et vous invite donc à vous documenter et à réfléchir encore.

    Adaptez le petit déjeuner à vos envies, à vos besoins, à votre mode de vie.

    Surtout ne cherchez pas de fausses excuses pour consommer et surtout donner à vos enfants de mauvaises et néfastes habitudes.


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