• Vive le gras!?

    Vive le gras!?  Le gras a mauvaise réputation. A tort ! Il est en réalité l’un de nos plus grands alliés. Encore faut-il savoir le choisir…
     
     
    http://www.cles.com/enquetes/article/reconcilions-nous-avec-le-gras?
    par Elyane Lèbre        Photo : Maren Caruso

    On imagine que mettre du beurre dans ses épinards équivaut à risquer un triple pontage ou un abonnement au surpoids. Que nenni ! Le sujet est glissant, l’image du gras sérieusement dévalorisée.

    Et pourtant… « Le cerveau est constitué essentiellement de graisse. Les plus nobles pensées humaines naissent dans le gras », indique Amélie Nothomb dans Biographie de la faim (Le Livre de poche, 2006). Supprimer les lipides de notre alimentation conduit à dévorer des aliments secs comme des parchemins, à des carences et ravages internes. L’idée est donc d’absorber la bonne quantité de gras amis qui aideront l’organisme à bien marcher, et même à déloger quelques rondeurs teigneuses. Car, si le cerveau est lipidineux, toutes nos cellules sont aussi entourées de gras, et c’est la souplesse de leur membrane qui optimise leur fonctionnement. 

    Les lipides apportent neuf calories par gramme, contre quatre pour les protéines. De quoi faire frémir. Mais ils apportent également des nutriments piliers pour le corps : les vitamines A, D, E et K ont besoin, pour être absorbées, d’en être accompagnées. Ainsi, pas de lipides, pas de vitamines ! Voici pourquoi le fat free laisse sur sa faim et n’exalte pas les nutriments végétaux. Aussi, ne boycottez pas le gras, mais apprenez à faire le tri parmi les différentes sources.

    Les bad boys dont il faut se méfier, ce sont les gras « trans ». Altérés chimiquement, ces acides gras artificiels ont été hydrogénés. Peu chers, ils prolongent la durée de conservation des biscuits, viennoiseries, chips… Ce gras avalé dans la junk food fait naître et persister ce désir obsédant de moelleux et pousse à trop manger. Difficile de savoir où il se niche, les étiquettes restant très pudiques sur le sujet. N’approchez donc pas les aliments discrètement labellisés « partiellement hydrogénés ».

    Le gras saturé qui reste solide à température ambiante et que l’on trouve dans le beurre, la crème, le fromage, la viande rouge, les oeufs, l’huile de palme, affecte la fonction rénale et risque de provoquer des inflammations et des gonflements. Mais une petite quantité est nécessaire pour notre cholestérol.

    Les véritables amis, eux, se nichent dans la bande des gras mono-insaturés. De nombreuses études démontrent que ceux-ci, issus des oléagineux et des avocats, se digèrent plus lentement et tiennent mieux au corps.

    Vous trouverez d’autres bons amis parmi les polyinsaturés : les oméga 3 se dégustent dans les noix, le pourpier, la mâche, les algues, les poissons gras, les huiles de colza, de lin, de chanvre, de cameline et de noix. Attention, ils sont sensibles à la chaleur. Les oméga 6, eux, se nichent dans l’huile de tournesol, de pépins de raisin, de viandes élevées au maïs et au tournesol. Utiles en petites quantités, ils sont hélas trop présents dans l’alimentation. Et n’oublions pas les oméga 9, qui abondent dans l’huile d’olive, les amandes et le foie gras.

    Retrouvez l'article dans son intégralité dans le hors-série Good Food.


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