• Macérat glycériné d'églantier

    Une cueillette sous haute surveillance

    On peut cueillir soi-même ses bourgeons pour concocter ses propres macérats avec quelques précautions : attendre plusieurs années entre deux cueillettes sur la même plante, ne pas l’endommager par un prélèvement trop intense ou trop fréquent, ne prélever que le tiers du plant, et jamais la totalité pour optimiser sa repousse et garantir sa longévité.

    Quand cueillir ces jeunes pousses ? Le choix du moment de la cueillette est très délicat et va influencer le degré d’efficacité thérapeutique du remède obtenu. Les jeunes pousses en croissance sont prélevées à un stade précis : celui du « débourrage », une période brève allant de quelques heures à quelques jours au moment où ils sont gorgés de sève, gonflés mais peu ouverts. On les surveille comme le lait sur le feu, car si des gels tardifs surviennent, elles peuvent ne pas survivre. Si, au contraire, se présente une journée un peu chaude, elles s’ouvrent très vite et il faut alors se dépêcher !

    Un repérage de la bonne espèce botanique est indispensable car chez les arbres, avant la floraison et la pousse des feuilles, l’identification reste difficile. La récolte se fait soit grâce à notre connaissance, soit à l’aide de botanistes lors de balades sur le terrain, ou de guides botaniques des différentes espèces d’arbres et arbustes. L’églantier se reconnaît à ses tiges arquées couvertes d’épines acérées, plus fines que celles du rosier domestique. 

    Comment faire soi-même son macérat d’églantier ?

    La macération dans le solvant se fait au fur et à mesure de la cueillette. On n’utilise que de jeunes pousses fraîches d’églantier en s’assurant que le méristème est récolté avec (elles ne doivent pas présenter de trou à leur base). Elles ne sont ni coupées ni broyées. Une fois notre récolte terminée, on les fait macérer dans de l’alcool à 50 % et la glycérine. L’eau contenue dans l’alcool participe à la transmission des molécules et des « informations énergétiques ». Elle extrait les sels minéraux, les vitamines (notamment C, B et E) contenues dans les jeunes pousses d’églantier, les flavonoïdes, les sucres et les polysaccharides. L’alcool extrait les flavonoïdes, les glucosides, les huiles essentielles et les saponines. La glycérine extrait les composés liposolubles (flavonoïdes, vitamines), c’est-à-dire des substances solubles dans les lipides.

    Pour réaliser son macérat on utilise 50 g de jeunes pousses d’églantier, pour 1 litre de solvantconstitué d’alcool et de glycérine :

    • 2/3 alcool à 50 %
    • 1/3 glycérine végétale

    Faire macérer 3 à 4 semaines. Remuer tous les jours, filtrer, presser délicatement et conserver à l’abri de la lumière et au frais avant utilisation. Si la glycérine est mal tolérée ou si l’on est diabétique, on peut la remplacer par du sirop d’agave biologique. C’est un bon solvant pour les jeunes pousses et bourgeons et son index glycémique est très faible.

    *Méristème : tissu de cellules végétales de type embryonnaire à multiplication rapide, il est à l’origine de l’ensemble des tissus et des organes en croissance chez les végétaux. Les méristèmes permettent aux plantes de croître.


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